MONACO, LES PRINCES DU POULAILLER
Posté par provola le 3 juillet 2011
Monaco n’est plus un paradis fiscal depuis qu’Albert l’a dit, des caméras ont été installées partout sur les perchoirs, sur la piste, au casino. Les magots sont irrémédiablement repérés et mis au secret avant que le contrevenant soit passé à la rôtissoire, à l’interrogatoire des origines fiscales et génétiques. Les gros poulets sont gardés pour la reproduction, en effet l’argent sale appelant l’argent facile, on garde les races pures en prévisions des jours meilleurs.
Chapeaux à plumes, écharpes en duvet, crêtes fières, cous montés, bouches en cul de poule, culs serrés, pets interdits, talons aiguilles ou caquètements perpétuels, la liste est longue des vociférations et des suintements, des douleurs factices et des libertés contraintes, ainsi va la vie chez les habitués du palace. La mode est aux petits-fours, à la cuisson lente.
La seconde photo montre clairement comment sont traités les intrus, un dindon qui ne sait que glousser sera laissé de coté comme les princesses indignes qui n’assumeraient pas leur récente notoriété. Juste bonnes à assurer la gazette people et la suite du spectacle interdit à la multitude. Car la promise a tout du dindon de la farce, d’une bonne poule on attend une bonne cuisse, une aile généreuse, je veux parler d’un utérus généreux qui saura donner un fils, non, un mâle, un mec destiné à la gouvernance du royaume hybride.
Tout ce fatras doré n’attend que le ventre mou de la finance interdite, qu’un oeuf à la taille standard veuille bien se dévouer à la cause des planqués occultes. Avec la bénédiction de Dieu, car il fallait qu’il soit de la fête celui-là, pris en otage, compte numéroté, mis au secret mais consentant au final, comme un vulgaire témoin du chien écrasé et du chat noir qui traverse.
Cette noria de gens heureux ressemble à s’y méprendre à la joyeuse pagaille déclenchée en son temps par ma grand-mère quand celle-ci s’en allait alimenter le sol merdique d’un tapis de grain.
Du grain, des oeufs pourris, pas de quoi en faire un foin, c’est pourtant le lot quotidien du landerneau médiatique:
Mais derrière les grilles à paillettes, derrière les Jean-Michel Jarre de pacotille, sorti pour l’occasion de sa maison de retraite, derrière la musique à trois notes, les feux d’artifices dorés, les reflets d’huiles, les pétards mouillés, se cachent 60 milliards d’euros qu’il vaut mieux avoir ici, au chaud climatisé de coffres-forts, que dans tout autre paradis fiscal, dans une île perdue au milieu de nulle-part. Il vaut mieux envoyer quelques ministres se faire payer un repas, se faire servir un cigarillo du Ché à l’oeil, aux frais de nos évadés fiscaux.
Pour une fois, on n’ aura pas à leur servir la soupe populaire, du coté de chez Bocuse.
Cot cot cot codetTTTT !!!!, souriez, vous êtes filmés.
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